Dès vendredi soir, une source gouvernementale évoquait déjà l’entrée du groupe armé en ville, mais les informations restaient confuses. Samedi, des pillages ont été signalés, et en début de soirée, des militaires des FARDC semblaient avoir repris position, avant qu’un conseil de crise ne soit convoqué par la présidence. Dans la nuit, des échanges de tirs ont été entendus jusqu’à la frontière rwandaise, et ce dimanche matin, des colonnes rebelles ont été aperçues en ville.
Kinshasa : calme sous surveillance
À Kinshasa, la situation reste maîtrisée malgré des tensions latentes. Des appels à perturber les cultes avaient circulé, en réaction aux consultations menées par des responsables catholiques et protestants auprès des leaders du M23 à Goma, du président rwandais Paul Kagame à Kigali, et d’autres acteurs à Bruxelles.
Face à ces risques, les autorités ont renforcé les mesures de sécurité. Le gouverneur de la capitale a rappelé l’interdiction des rassemblements, en vigueur depuis les troubles du 28 janvier. Des appels au calme ont également été lancés par le ministre de la Communication et Augustin Kabuya, président de l’UDPS.
Malgré ces précautions, la journée de dimanche s’est déroulée sans incidents notables. La circulation est restée fluide, et les commerces, après avoir fermé plus tôt samedi soir, ont rouvert normalement.
Suspension de vols vers Kinshasa
En raison de la situation, Air France a annulé ses vols vers Kinshasa pour les 16 et 17 février. La compagnie maintient cependant sa liaison vers Brazzaville, sans escale en RDC. Aucune raison officielle n’a été communiquée.
La situation reste tendue, et l’évolution des prochains jours sera scrutée de près.
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