Cette visite surprise a rapidement alimenté les spéculations dans un climat déjà marqué par de vives tensions. À Goma, les réactions sont partagées entre l’espoir d’une médiation salvatrice et la crainte d’une nouvelle escalade. Le président en exercice, Félix Tshisekedi, a plusieurs fois accusé son prédécesseur de soutenir en sous-main la rébellion du M23, renforçant ainsi les soupçons autour de cette présence.
Dans le même temps, à Kinshasa, les services de renseignement civils et militaires ont lancé, depuis mardi, une série de perquisitions dans une propriété de Joseph Kabila située à Limete. Vendredi soir, son épouse, Marie Olive Lembe, est sortie de son silence pour dénoncer un « pillage », évoquant la saisie de groupes électrogènes, de panneaux solaires, de véhicules et d’autres biens. RFI a consulté un procès-verbal de saisie établi par la justice militaire, confirmant la confiscation de ces équipements retrouvés aux mains du comptable et du gardien de la résidence.
Aucune réaction officielle n’a encore été émise concernant la localisation actuelle de l’ancien président, officiellement installé entre le Zimbabwe et l’Afrique du Sud depuis l’an dernier, ni en réponse aux accusations formulées par son épouse.
Ce retour de Joseph Kabila dans l’est du pays, alors que les négociations entre Kinshasa et le M23 stagnent à Doha, pourrait marquer un tournant dans la crise ou, au contraire, envenimer davantage une situation déjà explosive.
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