Les autorités congolaises accusent Joseph Kabila d’« ambiguïté » et de « complicité » face à l’agression menée par ces groupes armés, notamment en raison de son silence sur l’occupation de certaines zones du territoire national par les rebelles. Le ministère de l’Intérieur a pointé du doigt « l’attitude troublante » de l’ex-chef d’État, soulignant qu’elle pose de « sérieux problèmes » dans un contexte sécuritaire critique.
Cette décision fait suite au retour inattendu de Joseph Kabila en RDC, après plus d’un an passé en Afrique australe. Le 8 avril, dans une déclaration publique, l’ancien président justifiait son retour par la « dégradation de la situation sécuritaire » et la « déliquescence des institutions nationales ». Il affirmait avoir décidé de rentrer « sans délai » et de débuter son périple à l’est du pays, « parce qu’il y a péril en la demeure ».
Le 19 avril, Kabila a été aperçu à Goma, capitale du Nord-Kivu, à proximité des zones de combat. Une présence qui a suscité de nombreuses interrogations sur son positionnement face à la crise sécuritaire. Le gouvernement, par la voix du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Shabani Lukoo Bihango, a fermement condamné cette posture, estimant qu’elle nuit à l’unité nationale dans un moment de grande fragilité.
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