Un entretien stratégique après le retrait de l’Angola de la médiation
Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par le retrait récent de l’Angola de la médiation entre la RDC et le M23, ainsi que par l’échec des négociations prévues à Luanda. Ce départ, survenu peu après l’entretien entre Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame à Doha, a soulevé des interrogations. « Il y avait donc probablement des choses à clarifier », confie un diplomate à Kinshasa.
Selon une source proche de la présidence congolaise, cette visite visait avant tout à préserver la relation entre les deux pays. « L’Angola est un pays ami qui a beaucoup fait pour aider, il fallait à tout prix éviter les incompréhensions », souligne-t-on du côté de Kinshasa.
Des consultations régulières pour maintenir le dialogue
Malgré son retrait de la médiation officielle, l’Angola reste un acteur clé dans la recherche de la paix en RDC. Lors de leur entretien, Félix Tshisekedi et João Lourenço ont convenu de « maintenir une concertation et des consultations régulières », a déclaré le ministre angolais des Affaires étrangères.
Ce rapprochement s’inscrit également dans les nouvelles responsabilités de l’Angola, qui assure depuis peu la présidence de l’Union africaine. Un positionnement stratégique qui conforte Luanda dans son rôle d’influence sur les questions sécuritaires du continent.
En réaffirmant leurs « bonnes relations », les deux chefs d’État affichent leur volonté de poursuivre les échanges, malgré la fin du rôle officiel de médiateur de l’Angola. Un signal fort à quelques mois d’échéances cruciales pour la stabilité de la région.
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