Ces discussions, menées sous la supervision de Désiré Cashmir Eberande, conseiller spécial du président en matière de sécurité, interviennent alors que les rebelles de l’AFC-M23 continuent de gagner du terrain dans l’Est du pays. Toutefois, une frange de l’opposition boycotte ces concertations, dénonçant une initiative politique opportuniste.
Un boycott marqué par le parti de Moïse Katumbi
Parmi les principaux opposants à ces discussions, on retrouve Ensemble pour la République, le parti de Moïse Katumbi. Celui-ci rejette toute participation, estimant que Félix Tshisekedi porte une lourde responsabilité dans l’enlisement de la crise sécuritaire. Pour ses détracteurs, la création d’un gouvernement élargi ne saurait masquer les échecs du pouvoir en place dans la gestion du conflit à l’Est.
Une situation politico-militaire de plus en plus complexe
La crise sécuritaire se double désormais d’une nouvelle dynamique politico-militaire avec l’émergence de Thomas Lubanga sur la scène politique. Ancien chef de milice condamné à 14 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d’enfants soldats, il a officiellement annoncé, dimanche dernier, la création de son mouvement “Convention pour la Révolution Populaire”. Cette initiative inquiète certains observateurs, qui y voient un facteur supplémentaire d’instabilité.
Un précédent qui interroge
Si un gouvernement d’union nationale devait voir le jour, il ne serait pas une première en RDC. Par le passé, des expériences similaires ont été mises en place, avec des résultats mitigés. Pourtant, les autorités restent optimistes quant à l’issue de ces concertations, qui devraient durer au maximum 14 jours.
Reste à savoir si cette initiative permettra réellement d’apaiser la crise, ou si elle ne sera qu’un nouvel épisode dans l’interminable instabilité politique et sécuritaire du pays.
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