Cette étude s’appuie sur deux bases de données : celle du réseau Argo, qui utilise 3 000 flotteurs pour mesurer température et salinité jusqu’à 2 000 mètres de profondeur, et celle de l’Académie chinoise des sciences, qui compile des relevés mondiaux.
Les scientifiques attribuent en partie ces records à l’impact résiduel d’un épisode El Niño exceptionnel entre juin 2023 et mai 2024, qui a amplifié l’accumulation de chaleur dans les océans. « Les océans agissent comme la sentinelle du réchauffement climatique, absorbant 90 % de l’excès de chaleur », explique l’océanographe Karina von Schuckmann.
En 2024, le contenu thermique des océans, mesuré en zettajoules (ZJ), a bondi de 16 ZJ, bien au-dessus de la moyenne annuelle de 6,4 ZJ observée depuis 1958. Cette accumulation record s’est concentrée dans l’Atlantique, la Méditerranée, l’océan Indien et le Pacifique Nord.
Les chercheurs alertent sur les risques à long terme, notamment le dérèglement des courants marins essentiels comme l’Amoc (circulation méridienne de retournement de l’Atlantique), dont la stabilité est cruciale pour les cycles météorologiques mondiaux.
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