C’est une véritable guerre de nerfs que se livrent le gouvernement et Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef). Le parti de l’opposition a publié, le 20 juin, un mémorandum sur les récentes violences qui ont secoué le pays, en réponse au « livre blanc » divulgué par le gouvernement le 8 juin.
Dans son mémorandum d’une quarantaine de pages, la formation politique d’Ousmane Sonko soutient que les violences ont fait 30 décès. « Plus de 80% des victimes ont été tués par balle. Il y a 157 blessés dont 15 par balle », a soutenu un cadre du Pastef. A contrario, le « livre blanc » du gouvernement, destiné notamment aux diplomates étrangers, indique que les évènements survenus après la condamnation d’Ousmane Sonko, le 1er juin dernier, ont fait 16 morts.
Ce « livre blanc truffé de fautes et de mensonges » est un « document accusatoire contre Ousmane Sonko » alors que ces violences « révèlent la responsabilité historique de Macky Sall », a affirmé un responsable du Pastef. Le mémorandum donne « un récit documenté pour permettre de comprendre ce qui s’est passé », a ajouté le député Birame Diop.
Pas sûr que les deux camps tombent un jour d’accord sur le bilan réel de ces violences. D’autant qu’Amnesty International, pour sa part, a dénombré 23 morts.
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