Selon les autorités de transition, une opération judiciaire de grande ampleur a été déclenchée après la mise en évidence de détournements massifs au sein du dispositif mis en place pour soutenir l’économie durant la pandémie. Des personnalités politiques, des créateurs de mode et même des artistes ont été interpellés dans le cadre de cette affaire.
Les premières investigations révèlent que les échanges entre l’État et certains employeurs, censés soutenir le tissu économique national durant la crise, auraient servi de couverture à des pratiques frauduleuses : surfacturations, services non exécutés, ou encore paiements injustifiés.
Cette relance de l’affaire s’inscrit dans une dynamique plus large de redevabilité et de transparence, portée par les nouvelles autorités sénégalaises. Elle relance également, à l’échelle continentale, la question de la gestion des fonds d’urgence mobilisés pendant la pandémie.
Dans d’autres pays africains comme le Gabon, des acteurs de la société civile, à l’instar de Geoffroy Foumboula, aujourd’hui député de la transition, réclament également la réouverture de dossiers similaires. En mars 2022, le Copil Citoyen – collectif dont il était alors le porte-parole – avait déjà mis en lumière d’importantes irrégularités dans la gestion de 503 milliards de francs CFA mobilisés pour faire face à la crise sanitaire.
Pour de nombreux observateurs, ces enquêtes en cascade pourraient contribuer à renforcer la lutte contre la corruption et à poser les jalons d’une gouvernance plus rigoureuse sur le continent.
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