Seulement 54% des Dakarois sont propriétaires de leurs logements. Et pour cause : le prix de l’immobilier à Dakar est en forte hausse depuis plusieurs années, en raison de la demande croissante, de l’offre limitée, de la spéculation foncière, de la pression démographique et de l’attractivité de la capitale sénégalaise.
Dakar est la ville la plus peuplée et la plus dynamique du Sénégal, avec plus de trois millions d’habitants et un taux de croissance annuel de 4%. Elle concentre les activités économiques, politiques, culturelles et touristiques du pays, ce qui attire de nombreux migrants, investisseurs et expatriés.
Selon le président de la Fédération des agences et des courtiers immobiliers du Sénégal (Facis), « les étrangers représentent 30% des acheteurs : des Ivoiriens, des Nigérians, mais aussi des Maliens, des Guinéens, qui subissent l’instabilité de leurs pays et cherchent des endroits pour investir». Et Mamadou Mbaye d’ajouter : « Les Sénégalais de la diaspora représentent 10 à 15% des acheteur ».
Par ailleurs, le marché immobilier y est caractérisé par une pénurie de logements, notamment dans le centre-ville et les quartiers résidentiels, où les prix peuvent atteindre plus de 1 500 000 francs CFA le mètre carré. Les terrains disponibles sont rares et chers, et les projets de construction sont souvent retardés ou bloqués par des problèmes administratifs, fonciers ou juridiques.
Le prix de l’immobilier à Dakar est également influencé par la spéculation foncière, qui consiste à acheter des terrains ou des biens immobiliers dans le but de les revendre plus cher, sans les exploiter ni les améliorer. Cette pratique est favorisée par la faiblesse du cadastre, la corruption, l’absence de régulation et la forte demande.
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