Nouveau rebondissement dans le feuilleton Ousmane Sonko. La Cour Suprême du Sénégal a confirmé, dans la nuit du 4 au 5 janvier, la condamnation de l'opposant à six mois de prison avec sursis pour diffamation. L'annonce a été faite par le juge Abdourahmane Diouf et confirmé par deux avocats de l'opposant, candidat déclaré à la présidentielle et personnage central d'un bras de fer de plus de deux ans avec l'État qui a donné lieu à plusieurs épisodes de troubles meurtriers.
« On a confirmé la peine et les dommages et intérêts. Ousmane Sonko a perdu sur toute la ligne. Il est maintenant totalement interdit de participer à une élection », a réagi l'avocat de l'État, El Hadji Diouf, après la décision portant un nouveau coup aux espoirs d’Ousmane Sonko de participer à l'élection présidentielle qui se déroulera le mois prochain. Le Conseil constitutionnel devrait trancher la question prochainement.
Le camp Sonko confiant
Toutefois, les proches d’Ousmane Sonko restent combatifs et disent croire coûte que coûte à une candidature à la présidentielle de leur leader, à l’instar du responsable de la communication des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l'Ethique et la Fraternité (Pastef), dissoute.
« C'est un sentiment d'injustice, de persécution, d'acharnement sur le chef de l'opposition. Ils ont montré aujourd'hui au monde entier que tout ce qu'ils cherchaient à avoir, c'est une condamnation pour éliminer Ousmane Sonko, favori de la course présidentielle. Mais c'est peine perdue parce qu'Ousmane Sonko a déjà déposé sa candidature qui ne souffre d'aucune irrégularité. Il y a toujours des actions à mener. Normalement, le dossier doit revenir jusqu'à Ziguinchor, donc la procédure n'est pas encore finie », a déclaré El Malick Ndiaye.
Ousmane Sonko, 49 ans, troisième lors de la présidentielle de 2019, était poursuivi par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, pour diffamations, injures et faux. Il avait été condamné en mars, en première instance, à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages-intérêts. En appel au mois de mai, et en l’absence d’Ousmane Sonko, la justice avait durci la peine de prison en la portant à six mois avec sursis.
Le camp d’Ousmane Sonko avait retrouvé l’espoir en une candidature de leur chef de file après qu’un juge ait ordonné, à la mi-décembre dernière, sa réinscription sur les listes électorales, confirmant une décision rendue en octobre par le tribunal de Ziguinchor (Sud) qui avait été cassée par la Cour suprême. Affaire à suivre…
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