Sénégal : Ousmane Sonko « rapatrié » de force à Dakar

Ousmane Sonko a été interpellé par les gendarmes dans le Sud du pays, le 28 mai, puis ramené de force à son domicile à Dakar. L’opposant était en pleine « caravane de la liberté », une marche de retour vers la capitale qui a occasionné des heurts entre ses partisans et les forces de l’ordre.

Après son procès où il ne s’est pas présenté quelques jours plus tôt, Ousmane Sonko fait à nouveau parler de lui. Le candidat déclaré à la présidentielle de 2024 a été interpellé par les gendarmes dans le Sud du pays, le 28 mai, puis rapatrié à son domicile à Dakar alors qu’il venait d’entamer sa « caravane de la liberté».

Le ministre de l’Intérieur a invoqué des heurts entre les partisans de l’opposant sénégalais et les forces de l’ordre qui ont accompagné depuis le 26 mai, lors de la « caravane de la liberté, la marche de retour vers Dakar dont il comptait faire une démonstration de force. Un homme a été tué par balle.

Heurts et troubles autour d’Ousmane Sonko

«Il y a eu mort d’hommes à Kolda, est-ce que l’Etat va rester les bras croisés. La réponse ne peut être que négative», a déclaré le ministre de l’Intérieur à la télévision publique, qui a regretté que le président du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) n’ait pas de demande d’autorisation préalable avant d’organiser sa « caravane de la liberté ».

«On a pu de ce fait encadrer le leader du Pastef jusqu’à son domicile», a ajouté Antoine Diome sur France 24. Le ministre de l'Intérieur a rapporté que des armes avaient été trouvées dans le véhicule transportant Ousmane Sonko.

Alors que Ousmane Sonko documente volontiers ses faits et gestes en direct sur les réseaux sociaux et en a fait de même les deux premiers jours de son voyage, il avait cessé de le faire dimanche. Son parti l'avait alors déclaré "introuvable et injoignable". La mobilisation des supporteurs d'Ousmane Sonko autour de lui a régulièrement donné lieu à des incidents et des troubles.