Dimanche 17 Décembre, jour de vote au Tchad où les populations ont été appelées choisir entre le OUI et le NON, quelle sera la mouture de leur nouvelle Constitution. Exercice important consistant à régler les questions préjudicielles du retour à des élections libres et démocratiques devant permettre un retour des civils au pouvoir selon les règles constitutionnelles. Cela a été promis aux Tchadiens par la junte au pouvoir, il y a deux ans et demi, avant qu'elle ne repousse le délai à fin 2024.
L'atmosphère qui a prévalu avant ce référendum était, on ne peut plus électrique, l'opposition, aile dure, et une bonne partie de la société civile, invitant les populations au boycott de la consultation. Une attitude qui cache certaines intentions dont celle qui consiste à avancer que ce référendum prépare l'élection de l'actuel président de la Transition, le géneral Mahamat Idriss Déby Itno, et perpétuer une dynastie inaugurée par son père, il y a 33 ans.
Vu les conditions dans lesquelles a été préparé le référendum, qui ont privilégié le camp du pouvoir qui est accusé d'avoir utilisé les moyens de l'État pour battre campagne, le OUI est assuré de l'emporter sur le NON. Cela est confirmé par l'adhésion de certains opposants à cette logique. Comme le démontre Succès Masra qui a visiblement rejoint le camp présidentiel, appelant à voter le OUI face à une opposition divisée et violemment réprimée depuis plus d'un an.
Les bureaux de vote qui ont ouvert à 6 heures GMT hier , ont fermé à 16 heures GMT.
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