Une infestation sans précédent en 2025
Selon Simbarashe Nyamasoka, responsable de recherche dans la lutte contre les nuisibles migrateurs, l’année 2025 marque la pire épidémie de chenilles légionnaires en deux décennies. « Les huit provinces agricoles du pays ont signalé la présence de cette chenille, ce qui ne s’était jamais produit auparavant », explique-t-il.
Les experts attribuent cette explosion démographique des nuisibles aux changements climatiques, qui modifient les conditions de prolifération des parasites. « Chaque fois qu’il y a un changement climatique, cela peut entraîner une augmentation ou une diminution des infestations. Cette année, nous avons observé une forte hausse, notamment en raison des pluies abondantes, qui favorisent leur reproduction », précise Nyamasoka.
Un impact majeur sur l’agriculture
Les chenilles légionnaires s’attaquent principalement aux cultures céréalières comme le maïs, le sorgho, le millet et le rapoko, essentielles à la sécurité alimentaire du pays. Elles ravagent également les pâturages, affectant l’élevage.
Face à cette menace, le gouvernement zimbabwéen a mis en place un programme de tests de différentes solutions de lutte dans un champ expérimental près d’Harare. L’objectif est de trouver des méthodes plus efficaces pour contenir ces invasions, qui mettent en péril les récoltes et les revenus des agriculteurs.
Alors que les efforts se multiplient pour endiguer cette crise agricole, la résistance accrue des chenilles aux traitements chimiques inquiète. La nécessité d’alternatives durables et adaptées au contexte climatique du Zimbabwe devient plus pressante que jamais.
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