Le général Doumbouya a précisé que toutes les activités politiques seraient pleinement reprises en vue de l’organisation d’élections législatives, présidentielle et communales. Il a également promis qu’une date pour un référendum sur une nouvelle Constitution serait communiquée d’ici trois mois.
Des promesses qui peinent à convaincre
Malgré ces engagements, l’opposition reste méfiante. Souleymane Souza Konaté, chargé de communication de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (Anad), l’une des principales coalitions d’opposition, exprime son scepticisme. « On attendait du général Mamadi Doumbouya qu’il nous donne un calendrier précis, qu’il réitère son engagement selon lequel ni lui ni aucun membre de la transition ne pourrait être candidat aux prochaines échéances électorales », a-t-il déclaré.
Pour Konaté, les annonces faites par le chef de l’État manquent de crédibilité, en raison de promesses similaires non tenues par le passé. « Ils avaient promis un référendum constitutionnel pour mars 2024, puis pour novembre, et enfin pour décembre. Rien ne s’est concrétisé. Aujourd’hui, ils évoquent le premier trimestre 2025. Pour nous, cela ne résout pas la question », a-t-il critiqué au micro de Liza Fabbian.
Une transition sous pression
Alors que la transition militaire s’approche de son quatrième anniversaire, la pression monte pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Le manque de clarté sur le calendrier électoral alimente les tensions entre les autorités et l’opposition, qui exige des garanties plus fermes pour éviter une prolongation indéfinie de la transition.
L’année 2025 sera-t-elle celle de la sortie de crise en Guinée ? Si les annonces du général Doumbouya marquent un tournant, leur concrétisation reste encore attendue.
© MEDIA AFRIQUE NEWS. All Rights Reserved. Design by DPL DIGITAL