« Pour l’année 2025 seulement, depuis le 1er janvier, plus de 100 corps ont été retrouvés », a-t-il déclaré lors d’un point presse, qualifiant cette situation d’intolérable. Et de rappeler qu’en 2024, plus de 500 corps avaient été repêchés, parmi eux de jeunes Africains originaires notamment du Sénégal, de la Gambie, de la Mauritanie et de la Guinée.
Cette déclaration intervient dans un contexte où la Mauritanie, comme d’autres pays de la façade ouest-africaine, fait face à un afflux croissant de migrants qui tentent de rejoindre les îles Canaries, porte d’entrée de l’Europe, au péril de leur vie. Ces routes maritimes, souvent empruntées à bord d’embarcations de fortune, sont devenues l’un des itinéraires les plus meurtriers de la migration irrégulière vers l’Europe.
« Doit-on laisser les réseaux de trafiquants lancer notre jeunesse sur la rue de la mort ? Non. On doit lutter contre ces réseaux, ensemble », a plaidé Mohamed Salem Ould Merzoug, appelant à une coopération renforcée entre États africains pour combattre ces filières.
Le chef de la diplomatie mauritanienne a été reçu par le président de transition malien, Assimi Goïta, avec qui il a discuté de coopération régionale et de lutte contre l’insécurité migratoire. Cette visite s’inscrit également dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre Bamako et Nouakchott.
Alors que les drames en mer se multiplient, la Mauritanie appelle ses partenaires africains à une réponse collective, coordonnée et urgente face à ce fléau qui décime la jeunesse du continent.
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