Ce montant, l’un des plus élevés rapportés au PIB dans la sous-région, souligne les fragilités structurelles du pays face aux aléas climatiques. D’ici 2035, les besoins annuels en investissements climatiques sont estimés à 6,2 % du PIB, un effort considérable dans un contexte de ressources budgétaires limitées.
Selon le rapport, environ 40 % de ces investissements devront être orientés vers l’adaptation (protection des côtes, agriculture, santé, eau), et 60 % vers l’atténuation (énergies renouvelables, mobilité durable, efficacité énergétique). Le Togo est particulièrement exposé à des risques comme les inondations, sécheresses, érosion côtière et vagues de chaleur, qui menacent la croissance, la sécurité alimentaire et la stabilité sociale.
Face à ces défis, la Banque mondiale préconise une mobilisation accrue des financements privés, en plus des ressources publiques, à travers des instruments innovants comme les obligations vertes ou les partenariats public-privé. Le secteur agricole, pilier de l’économie nationale, est au cœur des préoccupations. Il représente 40 % du PIB et emploie 70 % des personnes pauvres. À défaut d’investissements ciblés, la production agricole pourrait chuter de 12,3 % d’ici 25 ans.
Pour combler le besoin de financement, le pays est appelé à privilégier des investissements à faible coût et fort impact, tout en renforçant la gouvernance et la planification intersectorielle. Dans cette dynamique, le Togo a adopté en 2023 un Cadre de Financement Durable, et plus récemment, une loi sur la lutte contre les changements climatiques, visant à structurer ses politiques d’adaptation et d’atténuation.
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